JIMMY

CHORÉGRAPHIE
Pierre Pontvianne

ASSISTANTE COLLABORATRICE
Laura Frigato

INTERPRÉTATION
Jazz Barbé

CONCEPTION SONORE
Pierre Pontvianne

CRÉATION LUMIÈRE
Victor Mandin

CRÉATION DÉCOR
Pierre Treille

Durée : 50 mn

PRODUCTION
Compagnie PARC

COPRODUCTION - RÉSIDENCE
Atelier de Paris / CDCN, CCN de Montpellier, Comédie de Saint-Etienne / CDN, Les Brigittines (BE), L’Échappée à Sorbiers,
La Comète à Saint-Etienne.
CALENDRIER
22 et 23 mai
Festival June Events 2024 – Atelier de Paris / CDCN
10 septembre 2024
présentation pro / La Comète Saint-Étienne 
14 février 2025
JIMMY / Festival Les Hivernales – CDCN d’Avignon

























































Une silhouette indistincte s’approche d’abord, et immédiatement, partage avec nous un temps, un moment de vie. Le corps de JIMMY plonge dans l’étrange. Seul, il raconte peut-être plus qu’une existence unique, en établissant toutes sortes de fictions qui se teintent du réel à nos portes. À qui appartient l’histoire qui se déroule sous nos yeux ? De quel(s) vécu(s) témoigne-t-elle ? Qui est – qui n’est pas – JIMMY ? 
Avec JIMMY, la danse prend place dans des déploiements qui se réduisent et s’éteignent au fur et à mesure que les minutes avancent. Le solo permet d’épuiser la multiplicité des possibles qui s’essayent un à un sur scène : un geste change son cours, fait retour, se répète, sinue ... JIMMY est onde et matière en une seule fois – mouvement et physicalité liés. Dans une ambiance qui confine par moment au rêve éveillé, la danse, comme une lisière, serpente et rend poreuse la frontière entre la réalité d’un corps et les imaginaires fantômes qui en émanent.
À la fois anonyme et évocatrice, la figure de JIMMY est porteuse d’une énergie tout à fait singulière. Elle attrape notre regard et soulève quelque chose dans l’air qui retombe doucement, transpercé avant d’avoir touché le sol. Au cœur des linéarités sectionnées du mouvement, les mains de Jazz Barbé, déterminantes accroches physiques, remplacent son regard, hument l’air, forment des signes, masquent son visage et déplacent son corps dans un flux parsemé d’éclats.
Pierre Pontvianne creuse une chorégraphie, qui oscille et puise profondément dans les ressources de l’interprète, entre thème et variations, inspiré par l’intime singularité d’un corps et toujours à l’écoute des grondements sourds de l’époque. Comme un orage qui ne passe jamais loin, l’univers de JIMMY fait sien le trouble que nous pouvons ressentir quand la course du monde confine à la dystopie, quand la tranquille continuité de nos vies protégées laisse place au doute.
Solo.
Seul au sol.
Seul au milieu du temps.
Sans en toucher les bords - ou peut-être deux fois seulement.
A vague silhouette first approaches, then immediately shares with us a moment in time. JIMMY’s body plunges into the bizarre. Alone, he tells us more than the story of a unique existence, establishing all kinds of fictional accounts, tinged with the reality on our doorsteps. Whose is the story unfolding before our eyes? What experience(s) does it bear witness to? Who is - or isn’t - JIMMY?

With JIMMY, the dance takes its place through deployments that shrink and fade as the minutes go by. The solo exhausts all the available options, tried out one by one on the stage, a movement changes direction, turns on itself, repeats itself, undulates ... JIMMY is waves and matter at the same time - movement and physicality connected. In an atmosphere that sometimes feels like a daydream, the dance, like a frontier, undulates and blurs the boundary between the reality of a body and the imaginary ghosts emanating from it.

Anonymous and evocative, the figure of JIMMY gives off a most singular energy. Catching our gaze and lifting something into the air which drops down gentle, pierced through before it hits the ground. At the heart of the sectioned linearities of the movement, Jazz Barbé’s hands, decisive physical supports, replace his gaze, sniff the air, form signs, mask his face and move his body in a flow with sporadic eruptions.

Pierre Pontvianne carves out a choreography which oscillates and draws heavily on the performer’s resources, between theme and variation, inspired by the intimate singularity of a body, with one ear to the rumbling undertones of the times. Like a storm that never passes far away, JIMMY’s world appropriates the turmoil we may feel when the way of the world becomes dystopic, when the peaceful continuity of our sheltered lives gives way to doubt.

Solo.

Alone on the floor.

Alone in the midst of time.

Without touching the edges - or perhaps only twice.


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